Déclinaison de comment.

Publié le par Kathia Martinez

Questions.

Déclinaison de Comment.

 

Comment savoir ce qu’il faut, ce qui doit être ? Comment définir ce qui apporte, ce qui fait progresser ? Qu’est-ce que signifie tout cela devant l’incapacité d’asseoir une idée du bonheur ou d’harmonie collective, devant cette impossibilité de saisir le réel, devant l’inconséquence que nous portons, devant cette incapacité de fixer des attentes, devant nos changements profondément innés  ?

Tout acte de bonté détient son penchant pervers. Tout humaniste peut devenir un véritable tyran, autiste de l’autre et de sa différence sous prétexte d’idéaux et d’idées de bonheur, d’égalités, de justice.

Comment prétexter une moralité quand soi-même peut être sourd à l’autre et pratique une aberration pire que celui que l’on condamne ? Comment aimer quand en soi tout sentiment ne connaît aucune logique mais des blancs, des paradoxes, des anti-thèses ? Comment connaître la liberté devant nos changements intérieurs incessants? Comment vouloir le bien quand on aime aussi faire mal ? Comment vouloir le bonheur quand on cherche aussi son malheur ? Comment se dire une personne bien quand on se cache derrière l’autre pour permettre un lynchage ? Comment faire pour vouloir le bonheur de l’autre en l’enviant d’être ce que je ne suis pas  et qui me gêne ?

Comment se dire appartenir à un groupe quand j’ai besoin de lui pour hurler l’insuffisance que je porte et que je n’ai pas le courage de dire, seul(e) ? Comment dire je t’aime quand derrière tout cela il y a aussi du non-amour, de l’envie de destruction, de l’envie de nourrir son image sur l’affaiblissement de l’autre ?

Comment dénoncer une barbarie qui détient aussi l’envie de se défaire d’un poids oppressant ma liberté, anéantissant ma dignité, obligeant à être ce que je ne suis pas et que je ne reconnais pas  de moi ?

 

 

 

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